L'intime conviction

Soudain j'ai presque regretté de ne pas être brésilienne tant l'instant faisait chaud au coeur. Merci, merci au Brésil. Quel bel exemple d'unité qui nous prouve que l'on peut aimer son pays et l'honnorer dignement par son chant national. Quelle belle leçon démontrée par tout un peuple, un stade et ses joueurs qui portent dans leur coeur l'amour de leur pays. Une image pleine de fierté qui transpire au travers de toutes ces voix qui s'élévent bien au-delà de la simple envie de gagner. Chez nous à force de tous banaliser, de tout excuser on finit par se perdre dans une mélasse identitaire. Les faits parlent d'eux-mêmes, ce n'est plus le "Coq" qui sera notre emblême mais bien l'Autruche qui nous ira comme un gant. On pleure se manque d'union, on cherche à se motiver derrière quelques victoires et l'on mise sur la guérison du pays grâce à la coupe qu'ils nous faut ramener à tout prix au pays. Ce n'est que du sport, c'est un hymne national et pourtant il nous en dit long sur son l'état général d'une nation. Chez nous on remet tout en cause comme si l'on devait s'excuser d'être ce que l'on est. Chez nous les valeurs se sont noyées dans le flot des absurdités mais l'on vous demandera encore et toujours de faire preuve de solidarité. Brésil, même si tout n'est pas parfait à l'image du monde, tu peux être fier de ton peuple qui te reste fidèle et affiche ouvertement l'amour de sa terre. On devrait peut-être y réfléchir si l'on trouve encore la force avec le peu d'énergie qui nous reste de sauver notre belle France qui jusqu'à lors démontre la division, le rejet et le désarroi grandissant d'un peuple qui ne sait plus qui il est. Encore de beaux chants qui résonneront dans nos oreilles, réchaufferont nos désespérances et nos prières qui dans le fond de notre coeur ne cessent de supplier qu'un miracle enfin se produise et que ce beau pays qu'est le nôtre abandonne pour toujours l'individualisme et retrouve ses esprits pour la survie de tout un pays.